Réglage en Lutherie : Chérir un son

Des souvenirs de famille...longues après-midi et soirées passées dans un sous-sol reclu, à l'écart du monde et baigné d'un parfum d'humidité : la cachette parfaite pour faire fuir le temps, en travaillant le bois.

Bien plus tard, découvrir le travail sublime d’un luthier, être en admiration devant son inventivité, et hypnotisé par la qualité de ses gestes alliant simplicité et grande perfection. 

Et puis, ces noces intrinsèques qu'il y a entre le bois, la matière, leur forme et ...le son qu'ils veulent bien produire quand l'esprit est passé leur insuffler la vie.

Un prodige, qui tend parfois du mystère. 

Finalement, le musicien pourrait-il rester garant de l'expression de son propre instrument? 
Rester en communion avec celui-ci, y compris dans son fonctionnement technique? 

Loin de pouvoir devenir luthier, j'ai souhaité apprendre à monter et réglé les instruments que je joue, pour continuer de dialoguer avec mon son, d'une autre façon qu'avec mon archet. 
Toujours avec mes mains, mes dix doigts, mes bras, ma force, mon habileté. Mais plutôt à l'aide de racloirs, de couteaux, de limes, de scies...et retrouver l'ambiance de ces éternels moments vécus dans ma jeunesse. 

Un apprentissage hebdomadaire, toujours en cours, prenant et nourrissant...